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Les grandes équipes ne meurent jamais, oui mais !!
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Servette, champion suisse 98-99
Sébastien Fournier, aujourd’hui vice-président du Servette

Tout prêt de chez nous, nous constatons que les affluences actuelles de Lausanne et Sion sont tout à fait honorables et n’ont rien à envier à celles qui étaient les leurs lorsque ces deux clubs figuraient dans l’élite.

Servette peut donc également retrouver le public qui était le sien ces dernières années à condition que tous les ingrédients soient réunis. Plutôt qu’une question de ligue, c’est plus par la beauté du challenge à accomplir, à l’image dégagée par le club, à la volonté des joueurs à se battre sur le terrain, au sérieux et à l’honnêteté de ses dirigeants que le public reviendra, sans oublier la victoire qui seule est belle et assure une certaine stabilité.

A Genève, nous avons l’avantage d’une certaine manière de partir de zéro. L’exercice est alléchant il va s’en dire.

Près de nous, l’exemple de Lyon où la ville renait aujourd’hui par le foot est intéressant. Avec intelligence, partant de presque rien, l’OL est aujourd’hui reconnue dans tout le continent. A Saint Etienne, le président d’un club de soutien similaire au notre nous racontait récemment les années de galère avant d’en arriver à ce soutien populaire dont nous avons eu la chance d’avoir un échantillon à la Praille en juillet. Naples, relégué administrativement en 3eme division il y a quelques années, a perdu un match décisif pour remonter d’un cran devant 70000 personnes au mois de juin dernier.

On peut également se poser la question sur l’avantage de Servette. En effet, par rapport à ses concurrents du canton, la majorité de ses spectateurs ont une histoire, un vécu, ce qui n’est souvent pas le cas des autres clubs du canton tel que Carouge, Chênois ou UGS.

Cette longueur d’avance pourrait se rétrécir comme une peau de chagrin si Servette végètait trop longtemps dans les ligues mineures. Si tel était le cas, Servette risquerait bien de n’être plus qu’un souvenir et le football d’élite définitivement enterré dans le canton, à moins qu’un autre concurrent à l’image d’UGS ne lui succède. Pas très loin de la Praille, il a fallu presque trente ans pour que Genève-Servette retrouve l’élite du pays.

Que ceux qui croient en notre canton et qui, il n’y a pas si longtemps, encourageaient le club, nous rejoignent soit par une adhésion dans un des clubs de soutien, soit simplement en revenant au Stade de Genève le dimanche en fin d’après-midi.