lundi 29 mai 2006.
par chj
L’heure tant attendue a sonné ; dans une dizaine de jours, nous saurons si Servette se frottera l’année prochaine à Xamax et Lausanne ou s’il retrouvera son rival, Sion, dont la deuxième garniture a réussi l’ascension en première ligue.
Et si l’élu n’était pas celui que l’on croit ! Malgré un avantage dans les starting blocks, le banlieusard Meyrin ne pouvait que difficilement réussir à faire chavirer le cœur des genevois l’an dernier.
Qu’en sera-t-il demain si UGS ou si Carouge prenait l’ascenseur de la Challenge League et que Servette continuait son purgatoire ?
A ce jour, deux mille grenats et une centaine de violets suivent leurs clubs respectifs dans le parcours du combattant que le championnat de 1ère ligue impose. La rivalité vieille d’un siècle existe-t-elle encore entre les deux rives du canton ? La question mérite d’être posée, cela d’autant plus que les deux équipes risqueraient bien de se partager le Stade de Genève l’année prochaine si UGS s’avisait de monter.
Les encouragements des spectateurs étaient relativement partagés lors du derby à la Fontenette. La jouerie carougeoise qui avait failli jouer un bon tour aux protégés de Castella l’an dernier pourrait à nouveau créer la surprise. Le genevois a toujours eu un attachement pour cette école prônant un football de qualité ; son stade aux dimensions raisonnables pourrait faire la différence.
Dans la situation actuelle, aucun des genevois ne pourra de toute manière régater avec le riche Xamax qui annonce un budget de six millions l’année prochaine.
Cela dit, il ne faut pas oublier le chemin accompli depuis seize mois alors que le nom prestigieux d’un quartier populaire de Genève allait partir dans les oubliettes, comme le journal "la Suisse", comme depuis peu la "Genevoise Assurance". Si Servette en est là aujourd’hui, c’est avant tout grâce à la compétence et à l’énergie de ces dirigeants qui, tout en bâtissant une première équipe à majorité genevoise compétitive, ont réussi à conserver le centre de formation qui reste un des meilleurs de Suisse,
Servette a survécu également grâce à l’appui de quelques généreux mécènes, président en tête, et de ses supporters les plus ardents regroupés dans deux associations, sfc2005 et le club des 100. Ces supporters qui n’attendent aucun retour sur investissement pour reprendre un terme à la mode aiment Genève, le Servette et désire simplement que leur club, leur ville retrouve l’élite du football suisse.
Pour toutes ces raisons, avant que nos yeux se tournent vers Stuttgart pour une autre aventure, venez en masse soutenir les grenats dans ces quatres "matches de la mort" pour reprendre une expression d’actualité.